• Ce dimanche 29 mars, nous étions à nouveau réunis autour d'Alain Goudard, notre "grand ordonnateur", pour préparer le spectacle de "Chœurs en scène", qui sera présenté à Montélimar les 25 et 26 avril prochains (voir l'affiche et le dépliant sur le site). Au total une large trentaine, comprenant des effectifs de l'Ensemble vocal de Valence, du chœur Appoggiature, et 11 membres de l'ECT. Chacun avait reçu, après la dernière réunion, le déroulé, la trame, du spectacle. Tel qu'il se présentait alors , il donnait l'impression d'une suite de séquences, intéressantes par elles-mêmes, mais plutôt disparates. Disons, pour schématiser, que le côté kaléidoscopique prenait le pas sur une cohérence d'ensemble qui peinait à se dégager. Des sons divers, et dont le côté exotique avait alors surtout amusé, voire décontenancé - bruits de papier ("joueurs de papier", selon le joli mot de Maïa), tapage de poubelles etc...Des textes, dont certains à haut contenu poétique, et d'autres choisis pour leur valeur ortho-phonique, un choral de Bach. Oui, bien, mais que faire de ce matériau? Quel sens en tirer? On pouvait rester sur sa faim.

    Alain Goudard, bien épaulé par les cheffes de chœur Maïa et Éliette, qui ont aussi joué leur rôle dans la conception de l'œuvre en train de se faire, a été, ce dimanche comme en janvier, l'homme-orchestre, puisqu'il lui fallait nous expliquer ce qu'il attendait de nous, ce qui exigeait un peu de patience -vertu dont il est sans effort prodigue-, et de la pédagogie. D'autant plus nécessaire que, parfois, une idée nouvelle jaillissant de l'exécution d'une figure ou d'un chant, ceux-ci se voyaient modifiés en cours de route...

    Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise ! Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise !

    Et l'étonnant était qu'on se pliait volontiers à ces modifications inopinées ! L'irruption, parmi les nouveautés instrumentales du gong, dont Alain tirait de sa musette un assortiment varié, contribua à donner à l'ensemble un air de solennité et de rituel à la prestation.  Sauvé par le gong? Donnez un grand coup de gong au milieu du brouhaha le plus anarchique, et vous verrez un silence particulier s'établir... En même temps qu'Alain rajoutait, faisait bourgeonner, il élaguait, au profit de plus de simplicité, de lisibilité du message global : des textes jugés trop complexes ont été éliminés.

    Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise !  Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise !   Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise !
                Gong par ci...                                                                     Gong par là !

     

    Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise !  Choeurs en scène : 3ème période ; ça se précise !

    Pause                                                                             Pause méridienne

     Il y a du chant, il y a du cri, des bruits divers, de la récitation...Le tout pour la plus grande gloire de la célébration de la Voix. Voilà comme on pourrait résumer le spectacle qui devrait durer, nous l'avons vérifié, autour de quarante-cinq minutes. Mais au-delà du spectacle, je pense pouvoir dire qu'il y a un sens qui émerge. Cela commence par une entrée des participants sur une tonalité de mi bémol. Les musiciens vous diront mieux que moi le sens à donner à cette note, qui enferme un programme de  nostalgie, de désir. Puis l'enchaînement se fait sur un chant entonné par tous, grave puissant, crescendo et qui nous dit : "qui le connaît, qui l'a vu, qui en connaît un?".  Là-dessus, surgissement du poème ! c'est "Voyage" un beau texte de L.Guérinel, sur des thèmes rimbaldiens, proféré par Michel un des choristes de l'ensemble de Valence. Un tout petit peu plus tard, déclamant un texte, une femme nous apprendra l'objet de la quête, celle de "l'homme beau"...Quête impossible...Ne déflorons pas la totalité du spectacle ! Disons simplement que montées chromatiques aidant, cette quête finit plutôt mal. C'est la mort qui règne, avec le rôle donné au choral de Bach "ô mort, douce mort". Si, d'ici là, notre démiurge d'Alain ne nous modifie pas le scénario (il nous a promis que non, que maintenant tout était en place)! Il y a aussi une inconnue, celle qu'introduiront les Six solistes, qui introduiront des textes : leur place est prévue, mais comme elles n'étaient pas présentes ce dimanche, il est difficile de se faire une idée.   

    Au terme de cette deuxième journée, d'où tous sortaient contents, nous en savions plus sur ce qui nous serait demandé les 25 et 26 avril, avec le petit degré d'incertitude qui devrait nous faire nous dépasser, n'en doutons pas!


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  • Choeur en scènes : un dimanche pas perdu !

    Nous n’étions qu’une petite dizaine de choristes « ectistes » à suivre en ce dimanche de vacances de février la deuxième session du stage « chœurs en scène », sous la houlette bienveillante de notre animateur Alain Goudard, accompagné de sa femme et des deux cheffes de chœur présentes, Éliette Roche et Maïa Paille (qui jouera un rôle très actif et croissant au cours de la journée, c’est à relever). Je crois pouvoir dire « au nom de tous » que nous avons passé un excellent, ludique, et pourtant studieux dimanche. Puissent ces quelques lignes vous donner envie de vous joindre à nous à l’avenir…ou regret de ne pas l’avoir fait. Rappelons que l’exercice se joue à trois ensembles : outre nous, l’Ensemble vocal de Valence, avec qui nous avions travaillé l’an dernier (et assez largement représenté ce dimanche), et l’ensemble féminin Appoggiature (dirigé par Éliette Roche)…A quoi doit se joindre, plus tard, le groupe des six voix solistes de Résonance Contemporaine.Un dimanche pas perdu

    Donc, revenir au début de cette rencontre. Mise en train connue, avec des exercices respiratoires, mais avec ajout de quelques suppléments intéressants, dans le genre « réappropriation corporelle » : tapotons-nous les membres, doucement, gentiment, puis sfforzando ; mon oreille, je la redécouvre, en en palpant les recoins, puis je libère ma voix par de petits …ou moins petits cris. Puis, après ces mises en bouche, c’est la présentation de la journée par Alain Goudard : par petites touches, parfois sibyllines, il dévoile les grands traits de ce que doit être le spectacle du 25 avril, spectacle que nous donnerons à l’auditorium du conservatoire de Montélimar. Ce sera du genre patchwork, intégrant des arrangements de sons, des morceaux de textes, en français, en allemand, avec des variations sur un thème d’un choral de Bach, en anglais avec un poème au titre évocateur « épigraphie sur cinq pièces de Keats ». Alléchant, mais à ce stade, on ne voit pas encore très bien les contours. Mais on découvre peu à peu. Et ce ne sera pas le moindre intérêt de l’expérience, que d’assister en live à l’élaboration de l’œuvre. Car, s’il a en tête un script à peu près tracé, Alain Goudard reste aussi ouvert aux perfectionnements, aux raffinements possibles.

     

    Un dimanche pas perduLe tout commence par un travail sur les voix. Sur les voix, pas sur le chant, ou pas nécessairement, pas seulement. On nous distribue un texte, un texte assez neutre quant au sens, et c’est à chacun d’en tirer un mot, une expression, une phrase, spontanément, mais à l’écoute des autres. Puis, nous nous séparons par groupes vocaux, celui de Maïa Paille, et celui d’Éliette Roche. Là, l’exercice est plus classique : il s’agit, pour le « groupe Maïa », de travailler sur un choral de Bach, « Komm süsse Tod, komm sel(i)ge Ruh », viens douce mort, viens doux repos. D’abord pour bien le connaître, ensuite pour l’utiliser comme trame sonore, chacun étant invité à choisir son tempo individuel, et à rejoindre ensuite le chœur à des moments déterminés. Cette deuxième partie sera réalisée en restitution collective, et la suggestion de Maïa, de faire chacun se déplacer dans son propre espace, en marchant, se révèlera fructueuse. On le voit, on l’entend, ça fonctionne : de cette apparente cacophonie émerge un ordre sous-jacent, empreint d’une certaine beauté solennelle (qui convient bien à l’œuvre !).

     

    Cet exercice sera renouvelé l’après-midi avec d’autres textes, non plus chantés cette fois, mais dits, chuchotés, clamés, éructés parfois. Des textes que nous avons ainsi « travaillé au corps » (l’expression donne une idée assez juste de ce qui est demandé aux acteurs ). Un poème nous est donné à lire, un beau texte d’un poète peu connu, Lucien Guérinel (on peut avoir une idée de sa production, musicale et textuelle sur internet), un texte très expressif, qui sera lu (et fort bien) par Michel, un des choristes de l’ensemble de Valence. Puis le travail de dissection commence…Avec des excroissances sonores étonnantes, comme celle consistant à accompagner la lecture d’un « batterie sur poubelle », avec Maïa à la batterie, ou celle qui nous voit, chacun munis d’un papier journal, produire maints froissements, d’abord sur un mode discret à peine audible, chuchoté, pour terminer crescendo, sur un éclatement paroxysmique en agitant ses feuilles froissées…On a bien ri !

    Un dimanche pas perduUn dimanche pas perduUn dimanche pas perduUn dimanche pas perduUn dimanche pas perdu

     

     

     

     

     

    Puis ce sont deux textes, parfaitement insipides par ailleurs, censés se répondre et lus par deux locutrices, qui sont déclamés, repris en écho par le chœur, au point de le rendre incompréhensible, seules surnageant de ce brouillamini quelques mots-clés. Bruyante et expressive métaphore de notre quotidien médiatique surexposé ? Un autre exercice est ensuite entamé, en partant cette fois, d’un texte assez amusant, quoique répétitif dans son argumentaire (mais c’est toute l’idée bien sûr), et qui commence avec cette profession de foi « l’Homme est beau », et continue, dans le genre est-il beau ?, y a-t-il un bel homme ?etc…A chacun de saisir tel mot, tel segment de phrase, de le faire résonner…Le texte inspire manifestement Jacky Aubert, qui se porte candidat, pour le « porter ». Mal lui en prit, car il allait devoir ressasser ad nauseam la formule qu'il avait choisie, tout seul d’abord, puis accompagné ensuite d’un groupe au nombre croissant…. Pour former in fine un chœur dans le chœur…

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    Prochain rendez-vous, le 29 mars. D’ici là Alain Goudard fera circuler par le canal des cheffes de chœur le « script » de la performance, telle qu’elle est en train d’émerger (mot qui revient souvent dans sa bouche, et qui résume bien sa conception du travail qu’il nous fait faire). On ne voit pas encore l’ensemble du spectacle, mais on en aperçoit les grands traits…Et c’est ce côté « découverte en marchant » qui plaît. Vous l’aurez deviné, lecteur, le rédacteur* est un enthousiaste. Je crois pouvoir dire, mais je ne demande qu’à être contredit (les commentaires sont faits pour ça), qu’à l’issue de la deuxième journée, nous étions nombreux dans ce cas.    

    Choeur en scènes : un dimanche pas perdu !

    Un dimanche pas perdu

     

     

     


    * c'est moi !


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  • Premiers contacts au Conservatoire de Montélimar. Alain Goudard, Maïa Paille et Eliette Roche nous accueillent, 37 choristes (dont 9 hommes...) en provenance de l'ECT (une quinzaine), de l'EVV et d'Appogiature.

    Alain Goudard se présente et commente ses activités tournant autour de trois pôles : musique contemporaine, culture et handicap et percussions de Treffort.
    Il expose brièvement le projet qui nous réunit, soutenu par le Conseil général de la Drôme, et nous fait écouter quelques enregistrements de l'Ensemble de six voix solistes dont une représentante est là.

    Dimanche 11 janvier

    Puis, sous sa directive, nous procédons à différents exercices d'improvisation ayant pour objectifs de montrer nos capacités... A partir de là Alain Goudard proposera un programme de travail pour les concerts d'avril.

    Pour nous ce fut la découverte de nouveaux univers, des situations incongrues et  intéressantes qu'il conviendra d'apprivoiser...

    Dimanche 11 janvier

    Dimanche 11 janvier


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  • L'Ensemble choral du Tricastin

    L'Ensemble choral du Tricastin (ECT) a été crée au début des années 80. Constitué en association loi 1901 il est soutenu par le Syndicat socio-culturel du Tricastiin regroupant les communes de Pierrelatte et de Saint Paul Trois Châteaux.

    L'ECT se produit dans un répertoire généralement classique où le chant a capella a sa place, mais il présente généralement à un public fidèle des œuvres pour chœur, solistes et orchestre. Les grands motets à la Cour de Versailles de Mondonville et de Lalande, la Missa Criolla de Ramirez, Israël en Egypte d’Haendel, Les  Saisons de Haydn, le Gloria de Vivaldi ont été à son programme quand S. Andriant puis Vincent de Meester ont dirigé le choeur. Conduit depuis trois ans par Maïa Paille, l'Ensemble choral,  parfois associé à d'autres chœurs, a donné des œuvres de Pergolèse, Vivaldi, Haydn, Schubert et Mozart dont les Vêpres Solennelles d’un Confesseur en 2013. Beethoven (Messe en do) et Mendelsohn (Magnificat et Psaume 42) constituèrent le programme 2014. En 2015 Maurice Duruflé fut à l'honneur avec l'interprétation de son Requiem à la cathédrale de Saint Paul Trois Châteaux.

    Les répétitions ont lieu le lundi soir. Chacun, débutant ou non, est le bienvenu s’il veut tenter l’aventure. Voir CONTACT 

    L'ensemble choral du Tricastin

     

    Maïa PAILLE, direction musicale

             Maïa Paille débute la direction de chœurs en 2002. A l’issue d’études de musicologie, elle est admise en 2004 au Conservatoire national Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Bernard Tétu (Solistes de Lyon), Nicole Corti (chœur Britten) et Karine Locatelli (Maîtrise de l’Opéra de Lyon). Elle y poursuivra son apprentissage auprès des chefs Peter Csaba (Orchestre Symphonique de Besançon), Claire Levacher, Joël Suhubiette (Ensemble Jacques Moderne, Les Eléments), ou encore Olivier Schneebelli (Centre de Musique Baroque de Versailles) ; elle obtient son Diplôme National d'Etudes Musicales Supérieures au C.N.S.M. en juin 2009. En septembre 2009, elle est invitée à participer au Concours International de direction d’orchestre de Craiova, Roumanie.

             Maïa Paille dirige différents chœurs en Drôme-Ardèche, dont l’Ensemble Vocal de Valence, l’ensemble mixte Noctuelles, l’ensemble à voix égales Infractus et l’Ensemble Choral du Tricastin. Elle a enseigné le chant choral au Conservatoire de Valence et la direction de chœurs à l’Ecole de Musique de Villeurbanne. Violoniste, elle fait également partie de l’Ensemble Orchestral Confluences, collectif semi-professionnel de Drôme-Ardèche. Musicienne, elle participe à la création de la Compagnie 26, atelier musical pour la diffusion de la musique vivante. Maïa Paille est aussi membre-référent de la commission chant choral de la Drôme et est régulièrement appelée en tant que jury des différentes classes de direction de chœurs de la Région Rhône-Alpes.

    Contact : maiapaille@gmail.com 

     L'ensemble choral du Tricastin L'ensemble choral du Tricastin L'ensemble choral du Tricastin L'ensemble choral du Tricastin

     

     


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  • Voir :  Une action départementale


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